La culture occitane un enjeu ou un atout ?
Le samedi 20 avril 2013, à Rodez les rouergats ont bravé le froid pour porter dans les rues leur joie et leur fierté d’exister à travers danses, chants, sourires et … slogans occitanistes.
Les régions voisines étaient là aussi de la Provence à la Gascogne en passant par le Béarn.
Il est à remarquer qu’en choisissant d’aller à Rodez, le 20 avril 2013, on savait que le soutien à une cause forte (culture et langue occitanes en l’occurrence) est désormais un réflexe acquis.
L’identité occitane nous rassemble c’est évident.
C’est donc le Rouergue qui avait impulsé ce rendez-vous réussi à travers le mouvement « Avairon departament occitan ».
Nous avons eu plaisir à découvrir, Place du Bourg, un groupe de femmes de Millau « Cap d’Aici » superbes de dynamisme et de fraicheur. On serait tenté de dire enfin un groupe rouergat ! quelle joie et quel bon choix !
Le soir à la Salle des Fêtes pas de groupe aveyronnais
- Un groupe auvergnat : Le Comité
- Un groupe de punk béarnais : Gojat of Hedas
- Un groupe méditerranéen : Goulamas’k
C’est donc un peu comme à l’Estivada : Pas de groupe aveyronnais sur la grande scène le soir.
Il faut savoir que la programmation de l’Estivada est calculée depuis Toulouse ou Montpellier et « oublie » l’Aveyron.
Ce dernier accueille avec générosité, et tous les bénévoles oeuvrent à la réussite de ces journées festives.
Les ressources musicales occitanes sont diverses et nombreuses. Le Rouergue gagnerait à pouvoir faire connaitre chez lui tout son potentiel.
La réussite du 20 avril 2013 sera peut-être un bon levier … on ne peut que le souhaiter.
Le nombre de spectateurs est certes important pour tout organisateur de festival. L’envie de réussir est légitime. Cependant la surenchère arrive vite ; on veut avoir plus de monde que l’année d’avant … le budget a du mal à suivre actuellement Mèfi !
Ce serait un enjeu majeur que toutes les régions occitanes puissent s’exprimer à l’Estivada ou ailleurs. Cependant les moyens mal répartis et le pouvoir éventuel d’une région sur l’autre ne peuvent alors pas permettre de rencontrer la diversité, ferment d’une culture riche et reconnue.
Cette culture vivante accompagne le quotidien de notre pays occitan en marche qui attend une reconnaissance plus forte.
Janine Cazes-Grande